Retour au sol des résidus d'élevage en Guyane - Rapport INTERVIG

Région ultrapériphérique, la Guyane est aujourd'hui le seul territoire ultramarin dont l'agriculture continue son essor, avec une SAU ayant augmenté de près de 20 % entre 2010 et 2016. Le territoire est également soumis à un dynamisme démographique important puisque selon certaines projections de l'INSEE il est prévu près de 428 000 habitants en 2050, soit près de 184 000 habitants de plus qu'en 2018. L'épidémie du covid-19 ayant mis en avant la fragilité de nos systèmes de production alimentaire, il y a aujourd'hui une volonté forte de faire évoluer ces systèmes et surtout de les re-localiser, afin de tendre vers la souveraineté alimentaire. Pour le territoire, cela se traduit donc par une augmentation des productions locales aussi bien végétales qu'animales, et donc par une augmentation des résidus et déchets de production. Le retour au sol des matières organiques présente des avantages avérés en gestion des sols, cependant des précautions sont à prendre notamment en termes de qualité sanitaire et de polluants. Aujourd'hui, le retour au sol existe en Guyane mais sous la forme de compost non réglementé impossible à suivre du point de vue sanitaire. Le traitement et la valorisation des résidus d'élevage va donc devenir un réel enjeu pour le territoire, tant de l'ordre de l'aspect économique qu'environnemental ainsi que celui de santé publique.