Le projet MethaN'H3 a étudié,
dans des élevages de porc et de veau de boucherie en Bretagne, les pratiques qui permettraient d'
augmenter l'autonomie en azote et de
diminuer les émissions de gaz à effet de serre, à travers trois axes :
- La méthanisation passive, en évaluant l'efficacité d'une couverture de fosse de stockage (type Nénufar), flottant à la surface des effluents liquides, pour capter et valoriser le méthane (issu d'effluents à température ambiante) ;
- Le surcoût des techniques d'épandage peu émissives au regard des économies réalisées en engrais minéral azoté ;
- Les impacts dans l'organisation des travaux d'épandage sur le débit du chantier et le coût financier.
Les élevages de porc et de veau de boucherie génèrent des lisiers riches en azote ammoniacal très volatil. Les risques de volatilisation doivent être maitrisés pour éviter tout risque de transfert de pollution et assurer la conservation du pouvoir fertilisation des lisiers jusqu'au sol.
Dans les cinq élevages pilotes, le projet MethaN'H3 a suivi la mise en place et le fonctionnement d'installations de méthanisation passive et a permis d'analyser les pratiques d'épandage. La technologie de production d'énergie à partir de la couverture de fosse à lisier (type nénufar) interpelle les éleveurs.
La Bretagne représente 55 et 30 % de la production nationale de porc et de veau de boucherie. Dans cette région, il y a un déficit énergétique ce qui plaide en faveur de la production d'énergies renouvelables.