L'ILE-DE-FRANCE ACCELERE SUR LES ENERGIES RENOUVELABLES

Une région à très haut potentiel énergétique
On ne peut dire que rien n'est fait. Les consommations d'énergie ont baissé en Ile-de-France de 15 % en moyenne, tous secteurs confondus, entre 2005 et 2019. Mais deux chiffres, issus des schémas régionaux en la matière, montrent le chemin qui reste à parcourir : le mix énergétique consommé en Ile-de-France doit être 100 % renouvelable, dont 50 % d'origine francilienne en 2050. Or on estime aujourd'hui à seulement 9 % la part du renouvelable dans le total de l'énergie consommée dans notre région et à 13 % la part de l'énergie consommée produite localement.
Face à ce constat, il faut répéter que, contrairement à une idée reçue, les gisements de production d'énergies renouvelables sont immenses en Ile-de-France. La géothermie tout d'abord, profonde et de surface pour alimenter des réseaux de chaleur sobres en émission carbone ; la valorisation des déchets par incinération et méthanisation, appelée à se développer avec la prochaine obligation de tri à la source des déchets alimentaires ; le photovoltaïque, avec des potentiels de couverture des toitures proportionnels à l'urbanisation de la région Capitale ou la création de fermes solaires, et même l'éolien, alors que la région demeure très largement agricole.
Un mix de créativité, de pédagogie et de courage politique permettra d'exploiter ces différents gisements. Ce hors-série, coédité avec l'Ademe Ile-de-France, décrit les atouts de la région Capitale en la matière. Il souligne les freins parfois nichés dans des détails, à l'image du manque de main d'oeuvre formée, par exemple, à la géothermie de surface. Il insiste sur les pistes à creuser également, à l'image des structures d'énergie citoyennes et participatives offrant aux riverains d'installations énergétiques renouvelables la capacité de prendre part à leur développement, en bénéficiant des retombées financières générées. Il montre aussi que, derrière la décarbonation, le développement de la production locale d'énergie renouvelable constitue à la fois un enjeu de souveraineté et d'inclusion, à l'heure où la volatilité des prix de l'énergie n'est plus à démontrer.