

La Bioaccessibilité orale : un outil en santé environnement
Projet Bioac'ERS - APR GESIPOL 2020
Présentation
Dans la gestion des sites et sols pollués, il existe des incertitudes et notamment lors de l’évaluation des risques sanitaires liés à l’ingestion non intentionnelle de sols contaminés, avec des écarts entre expositions réelles et estimées. Intégrer la bioaccessibilité orale (i.e., fraction libérée dans les sucs digestifs) permettrait d’affiner les estimations de l’exposition, mais cette approche reste peu appliquée en France. Le test UBM, normé ISO 17924:2019 permet une mesure de la bioaccessibilité de trois métaux/métalloïdes (As, Cd, Pb), mais son utilisation est freinée par des facteurs comme le coût, la complexité, la méconnaissance du concept, et les difficultés opérationnelles pour prendre en compte la bioaccessibilité dans les études de risques. Le projet Bioac’ERS visait à lever ces freins en sensibilisant les acteurs (gestionnaires, bureaux d’études, administrations, …) et en testant la méthodologie sur un territoire pilote.
Les résultats ont montré que pour As, Cd et Pb, les tests in vitro sont fiables, à condition de suivre les normes, notamment pour la préparation des échantillons (tamisage < 250 μm sans broyage mécanique). En revanche, pour Cr, Ni et Sb, la faible biodisponibilité et bioaccessibilité n’ont pas permis une validation in vitro/in vivo.
Le projet a également permis d’améliorer le cadrage opérationnel, en proposant une nouvelle démarche d’intégration dans les EQRS fondée sur l’estimation de la biodisponibilité relative à partir des résultats du test UBM. Cette approche, bien qu’actuellement applicable uniquement à As, Cd et Pb, constitue une avancée pour affiner l’évaluation des risques sanitaires.
Même si des recherches restent nécessaires pour valider l’approche sur d’autres métaux, et pour mieux comprendre la pérennité de la bioaccessibilité face aux changements d’usages ou climatiques, les résultats de Bioac’ERS soulignent l’intérêt de cette approche pour ajuster les stratégies de gestion des sites pollués et mieux évaluer les expositions réelles.
Caractéristiques
- Date de mise en ligne
- 19/09/2025
- Type de document
- Etude/Recherche
- Nb. de pages
- 51 P
Dans la gestion des sites et sols pollués, il existe des incertitudes et notamment lors de l’évaluation des risques sanitaires liés à l’ingestion non intentionnelle de sols contaminés, avec des écarts entre expositions réelles et estimées. Intégrer la bioaccessibilité orale (i.e., fraction libérée dans les sucs digestifs) permettrait d’affiner les estimations de l’exposition, mais cette approche reste peu appliquée en France. Le test UBM, normé ISO 17924:2019 permet une mesure de la bioaccessibilité de trois métaux/métalloïdes (As, Cd, Pb), mais son utilisation est freinée par des facteurs comme le coût, la complexité, la méconnaissance du concept, et les difficultés opérationnelles pour prendre en compte la bioaccessibilité dans les études de risques. Le projet Bioac’ERS visait à lever ces freins en sensibilisant les acteurs (gestionnaires, bureaux d’études, administrations, …) et en testant la méthodologie sur un territoire pilote.
Les résultats ont montré que pour As, Cd et Pb, les tests in vitro sont fiables, à condition de suivre les normes, notamment pour la préparation des échantillons (tamisage < 250 μm sans broyage mécanique). En revanche, pour Cr, Ni et Sb, la faible biodisponibilité et bioaccessibilité n’ont pas permis une validation in vitro/in vivo.
Le projet a également permis d’améliorer le cadrage opérationnel, en proposant une nouvelle démarche d’intégration dans les EQRS fondée sur l’estimation de la biodisponibilité relative à partir des résultats du test UBM. Cette approche, bien qu’actuellement applicable uniquement à As, Cd et Pb, constitue une avancée pour affiner l’évaluation des risques sanitaires.
Même si des recherches restent nécessaires pour valider l’approche sur d’autres métaux, et pour mieux comprendre la pérennité de la bioaccessibilité face aux changements d’usages ou climatiques, les résultats de Bioac’ERS soulignent l’intérêt de cette approche pour ajuster les stratégies de gestion des sites pollués et mieux évaluer les expositions réelles.
- Auteurs
-
JUNIA
OCCRE Thierry
KAISER Andreas
PELFRENE Aurélie
PINDIUR Nadia
- Public(s)
-
Tout Public
- Type de document
-
Etude/Recherche
- Thématique
-
Urbanisme, territoires et sols
- Collection
-
Expertises
- Date d'édition
-
12/2024
- Date de mise en ligne
-
19/09/2025
- Nb. de pages
-
51 P
- Format
-
pdf/A4
- Langue
-
Français
- Périmètre de publication
-
National