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Qualité de l'air et émissions polluantes des chantiers du BTP

Etat des connaissances et mesures d'atténuation dans le bâtiment et les travaux publics en faveur de la qualité de l'air

Neuf

Les activités des chantiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) émettent de nombreux polluants dans l'air. Selon les inventaires d'émissions du CITEPA, les activités du BTP contribuent en France de manière significative aux émissions nationales de polluants (données 2014), notamment pour les poussières (TSP 13 %), les particules fines[…]
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Déclinaisons
  • Format électronique

Fiche technique

Auteurs Marion THILL, Arianna de TONI, ADEME, SETEC ENVIRONNEMENT, BIO by Deloitte
Public(s) Entreprises et fédérations professionnelles
Thématique Urbanisme et bâtiment
Air et bruit
Collection Expertises
Date d'édition 2017/03
Nb. de pages 142 P
Format pdf/A4
Langue FR
Périmètre de publication National

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Les activités des chantiers du bâtiment et des travaux publics (BTP) émettent de nombreux polluants dans l'air. Selon les inventaires d'émissions du CITEPA, les activités du BTP contribuent en France de manière significative aux émissions nationales de polluants (données 2014), notamment pour les poussières (TSP 13 %), les particules fines (PM10 9 %, PM2,5 4,8 %) et les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM, 10 %). La nature et l'ampleur relative de ces émissions varient selon les types de chantier et empêchent donc toute généralisation des résultats parcellaires issus d'études de cas.
Quelques grandes tendances peuvent tout de même être données :
  • Les chantiers de démolition de grande ampleur émettent, sur des durées restreintes, beaucoup plus de poussières (TSP) et de particules fines et ultra-fines (PM10, PM2,5, PM1) que les chantiers de construction. Des mesures d'atténuation pour protéger du vent peuvent s'avérer très efficaces, comme les jets d'eau ou les barrières physiques, qui sont souvent utilisées dans les chantiers du BTP ;
  • Dans les chantiers de construction/réhabilitation, les activités de terrassement et l'utilisation d'engins de chantiers sont fortement émettrices de poussières et de particules fines. De multiples mesures d'atténuation existent, dont beaucoup relèvent « du bon sens », comme l'aspersion, le bâchage ou la logistique, etc... ;
  • Des émissions de COVNM sont plutôt observées avec la pose d'enrobés ou l'utilisation de peintures et autres produits à base de solvants. Peu d'études sont connues sur la quantification de ces émissions qui représentent une très large famille de substances et qui sont complexes à analyser. Pour les peintures, les émissions de COVNM peuvent être atténuées grâce à une réglementation se traduisant par des teneurs limites de COV par litre de produit. Pour la pose d'enrobés, de nouvelles techniques se développent (recours aux enrobés tièdes) et devraient permettre d'atténuer leurs émissions en COVNM.
Enfin, la mise en oeuvre des chantiers du BTP dans certaines régions ou pays peut être plus contraignante qu'en France, notamment lorsque le risque est particulièrement élevé :
  • Quota d'émissions à ne pas dépasser ;
  • Mise en place d'une surveillance systématique de la qualité de l'air ;
  • Restrictions d'utilisation des engins motorisés (temps de fonctionnement au ralenti, obligation d'entretien, standards d'émissions minimums, etc ...).