Vers l'autonomie énergétique en zone non interconnectée (ZNI) à Mayotte à l'horizon 2050

Vers l'autonomie énergétique en zone non interconnectée (ZNI) à Mayotte à l'horizon 2050

Modélisation et optimisation d'un système électrique autonome et 100% renouvelable à Mayotte.

Présentation

Ces documents traitent de l'île de Mayotte et évalue les implications techniques, organisationnelles, économiques et environnementale d'un mix électrique 100% renouvelable et  d'un objectif d'autonomie énergétique dans les territoires non interconnectés à l'horizon 2050. Après une courte description des éléments méthodologiques et des différents contextes de scénarisation, les principaux résultats sont présentés et commentés. On montre ainsi que :

  • Les potentiels ENR disponibles sur le territoire de Mayotte peuvent, sous un certain nombre de conditions, permettre d’atteindre un niveau d’autonomie très élevé du système électrique dans des conditions économiques compétitives par rapport à la situation actuelle. Dans un contexte de développement important, cette conclusion est valable sous réserve que la demande énergétique reste limitée à environ 530 GWh de demande annuelle – ce qui implique une mise en œuvre très forte d’actions de maîtrise de la demande énergétique – et que l’ensemble des potentiels ENR locaux favorables et sous contraintes sont valorisés.
  • L’objectif d’un taux d’autonomie électrique de 100% respectant le critère de défaillance de 3 heures est possible pour Mayotte pour le scénario de demande étudié. Dans un tel système électrique, la production d’ENR variable pèserait entre 43% et 45%  du mix électrique selon l’année météo. L’atteinte de cet objectif se traduit par des investissements d’environ 800 millions d’euros sur la période 2020/2050. Ce scénario implique un déploiement significatif de capacités de production et de stockage dédié à la couverture des aléas météo les plus critiques, et se base sur l’hypothèse du déploiement significatif de la géothermie sur Petite-Terre. Les investissements décrits seraient alors compensés par la réduction des coûts d’imports de combustibles d’ici à 2050.
  • L’étude démontre que l’optimum économique peut être atteint de manière similaire avec des mix énergétique variés, pour lesquels la réserve peut être assurée au choix par des groupes thermiques fonctionnant aux biocombustibles importés, ou par des capacités additionnelles de batteries. Ces installations joueraient alors le rôle de réserve stratégique permettant de pallier les situations météos les plus défavorables.
  • Le poids important des filières météo dépendantes conduit à apporter une importance toute particulière aux ressources dispatchables disponibles, et en particulier la biomasse et la géothermie. La valeur, pour le système électrique, de la puissance garantie par ces moyens de production est importante, au-delà de la valeur du kWh produit.
  • Tenir compte des enjeux réseau dans la localisation des installations de production et de stockage permet de réduire très fortement les besoins de renforcement des réseaux HTA/HTB, dont la complexité du déploiement présente une contrainte forte.
  • Les études de stabilité dynamique, conduites sur des points de fonctionnement particulièrement critiques du système électrique, n’ont pas permis de mettre en évidence de situation dans lesquelles la stabilité dynamique ne pouvait pas être maintenue. Des études détaillées et exhaustives restent toutefois nécessaires pour valider les conditions de bonne exploitation de tels systèmes électriques, et notamment : le pilotage dun ensemble de capacités de stockage réparties sur le territoire, lajustement du plan de protection du système électrique, la mise en œuvre de compensateurs synchrones, etc.

 

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Caractéristiques

Date de mise en ligne
04/07/2025
Type de document
Etude/Recherche
Nombre de documents
2
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Présentation

Ces documents traitent de l'île de Mayotte et évalue les implications techniques, organisationnelles, économiques et environnementale d'un mix électrique 100% renouvelable et  d'un objectif d'autonomie énergétique dans les territoires non interconnectés à l'horizon 2050. Après une courte description des éléments méthodologiques et des différents contextes de scénarisation, les principaux résultats sont présentés et commentés. On montre ainsi que :

  • Les potentiels ENR disponibles sur le territoire de Mayotte peuvent, sous un certain nombre de conditions, permettre d’atteindre un niveau d’autonomie très élevé du système électrique dans des conditions économiques compétitives par rapport à la situation actuelle. Dans un contexte de développement important, cette conclusion est valable sous réserve que la demande énergétique reste limitée à environ 530 GWh de demande annuelle – ce qui implique une mise en œuvre très forte d’actions de maîtrise de la demande énergétique – et que l’ensemble des potentiels ENR locaux favorables et sous contraintes sont valorisés.
  • L’objectif d’un taux d’autonomie électrique de 100% respectant le critère de défaillance de 3 heures est possible pour Mayotte pour le scénario de demande étudié. Dans un tel système électrique, la production d’ENR variable pèserait entre 43% et 45%  du mix électrique selon l’année météo. L’atteinte de cet objectif se traduit par des investissements d’environ 800 millions d’euros sur la période 2020/2050. Ce scénario implique un déploiement significatif de capacités de production et de stockage dédié à la couverture des aléas météo les plus critiques, et se base sur l’hypothèse du déploiement significatif de la géothermie sur Petite-Terre. Les investissements décrits seraient alors compensés par la réduction des coûts d’imports de combustibles d’ici à 2050.
  • L’étude démontre que l’optimum économique peut être atteint de manière similaire avec des mix énergétique variés, pour lesquels la réserve peut être assurée au choix par des groupes thermiques fonctionnant aux biocombustibles importés, ou par des capacités additionnelles de batteries. Ces installations joueraient alors le rôle de réserve stratégique permettant de pallier les situations météos les plus défavorables.
  • Le poids important des filières météo dépendantes conduit à apporter une importance toute particulière aux ressources dispatchables disponibles, et en particulier la biomasse et la géothermie. La valeur, pour le système électrique, de la puissance garantie par ces moyens de production est importante, au-delà de la valeur du kWh produit.
  • Tenir compte des enjeux réseau dans la localisation des installations de production et de stockage permet de réduire très fortement les besoins de renforcement des réseaux HTA/HTB, dont la complexité du déploiement présente une contrainte forte.
  • Les études de stabilité dynamique, conduites sur des points de fonctionnement particulièrement critiques du système électrique, n’ont pas permis de mettre en évidence de situation dans lesquelles la stabilité dynamique ne pouvait pas être maintenue. Des études détaillées et exhaustives restent toutefois nécessaires pour valider les conditions de bonne exploitation de tels systèmes électriques, et notamment : le pilotage dun ensemble de capacités de stockage réparties sur le territoire, lajustement du plan de protection du système électrique, la mise en œuvre de compensateurs synchrones, etc.

 

Caractéristiques
Auteurs
ADEME
Artelia
Ordecsys
ARMINES
Public(s)
Collectivités territoriales
Secteur public
Type de document
Etude/Recherche
Thématique
Energies
Collection
Expertises
Date d'édition
06/2025
Date de mise en ligne
04/07/2025
Nombre de documents
2
Format
pdf/A4
Langue
Français
Périmètre de publication
Régional
National

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