Qualité de l'air intérieur en milieux scolaires

Le projet DAISY a permis de constituer et d'exploiter une base de données sur des résultats de polluants et de déterminer quels sont les paramètres les plus importants expliquant la qualité de l'air à l'intérieur des établissements scolaires. Dans 200 écoles maternelles et élémentaires et 50 crèches municipales de la Ville de Lyon, entre 2014 et 2020, des mesures de concentrations en formaldéhyde et benzène ont été réalisées dans le cadre de la surveillance réglementaire de la qualité de l'air intérieur pour les établissements recevant du public.

Les résultats montrent que les concentrations en formaldéhyde dans ces écoles varient significativement en fonction du type d'établissement (maternelle ou élémentaire), de la période de construction des bâtiments, de l'intensité cumulée du trafic routier à moins de 75 mètres, de la présence d'un ancien site industriel à moins de 100 mètres, du nombre de niveaux dans les bâtiments (sous-sols et étages), de l'étage des pièces instrumentées, de la présence d'un système mécanique de ventilation, du pourcentage de surface vitrée donnant sur l'extérieur par rapport à la surface des murs, du type de plafond, de la présence de problèmes et de traces d'humidité et de l'indice ICONE. Pour le benzène, des sources extérieures liées au trafic routier et à la présence de sols pollués influencent aussi fortement les niveaux de concentration dans l'air intérieur.

L'amélioration continue de la qualité de l'air intérieur (QAI) est une démarche de longue haleine. Le projet DAISY a permis de passer une première marche en formalisant un état des lieux du parc au regard de la QAI, d'établir une comparaison par rapport aux données nationales et d'identifier les leviers d'amélioration.

Cet état des lieux a permis dans un second temps de formaliser un plan d'action avec plusieurs délégations et directions de la Ville de Lyon (Enfance, Education, Gestion technique des bâtiments, Vie au Travail,…).