Mécanismes de toxicité des particules fines et impact sur la Transition Epithélio-Mésenchymateuse

Des effets sanitaires néfastes chez l'Homme dus à la pollution des particules fines (PM2,5) respirées dans l'air ont pu être mis en évidence dans quelques études. Au-delà des effets sanitaires tels que le stress oxydant, des dommages causés à l'ADN ou la mutagénicité, l'étude ToxTEM s'intéresse également à la transition épithélio-mésenchymateuse (TEM) en lien avec l'exposition de cellules pulmonaires aux PM2,5.

Ce phénomène de la TEM caractérise une perte de l'adhérence cellule-cellule, une acquisition des marqueurs mésenchymateux et une augmentation de la capacité à dégrader les composants de la matrice extracellulaire, ce qui est le processus de progression métastatique observés dans les carcinomes pulmonaires.

L'objectif du projet ToxTEM est donc d'étudier les effets sanitaires des particules fines (PM2,5) à partir d'échantillons prélevés dans différentes zones contrastées (urbaine, industrielle, portuaire, trafic routier) et les mécanismes de toxicité dont l'apparition de la TEM dans les cellules pulmonaires humaines exposées de façon aiguë ou subaiguë.

Les résultats montrent une augmentation significative de trois paramètres, l'inflammation, le stress oxydant et la métabolisation des xénobiotiques, liés à la toxicité des PM2,5 dans les extraits des cellules pulmonaires étudiées notamment dans les échantillons prélevés sous influence industrielle et du trafic routier. Concernant le mécanisme de la TEM, il a été mis en évidence particulièrement avec l'échantillon sous influence trafic routier après sept jours d'exposition aux extraits de PM2,5.

Enfin, grâce aux travaux du projet ToxTEM, ce qui est à retenir en premier c'est la capacité des particules fines PM2,5 à déclencher la TEM de manière différente selon leurs origines.

L'intérêt d'identifier des mécanismes, tels que la TEM, est important afin de comprendre plus en détails l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé.