QUALITE DE L'AIR, l'ILE-DE-FRANCE SUR LA SELLETTE
Hors-série Journal du Grand Paris / ADEME Ile-de-France
Neuf
L'air, parent pauvre des politiques locales
L'air se respire mais ne se voit pas. Ou très exceptionnellement, lorsque des pluies de sable venues du Sahara nous permettent de contempler, à l'oeil nu, les particules que nous inhalons en même temps que l'oxygène, si nécessaire à notre survie. Et pourtant, c'est un[…]
Fiche technique
Auteurs | MICHELE BERNARD |
Co-auteur(s) | ADEME ILE-DE-FRANCE |
Public(s) | Entreprises et fédérations professionnelles |
Collectivités territoriales | |
Grand public | |
Thématique | Air |
Mobilité et Transports | |
Collection | Hors collection |
Date d'édition | 2022/06 |
Nb. de pages | 52 P |
Format | pdf/A4 |
Langue | FR |
Périmètre de publication | Régional |
En savoir plus
L'air, parent pauvre des politiques locales
L'air se respire mais ne se voit pas. Ou très exceptionnellement, lorsque des pluies de sable venues du Sahara nous permettent de contempler, à l'oeil nu, les particules que nous inhalons en même temps que l'oxygène, si nécessaire à notre survie. Et pourtant, c'est un cocktail pas toujours agréable que respirent les Franciliens. Certes, d'immenses progrès ont été réalisés depuis que, outre-Manche, l'épisode du grand smog de Londres, en 1952, avait provoqué quelque 12 000 décès. Les concentrations nocives d'origine industrielle sont devenues marginales et les autres ont également baissé, ozone excepté.
Mais plus la recherche avance et plus les effets délétères des polluants, même à faible dose, apparaissent clairement. La mauvaise qualité de l'air, en effet, n'indispose pas seulement les personnes souffrant d'asthme ou d'autres pathologies respiratoires : elle ne fait pas qu'accentuer des maux, elle les déclenche. Et elle n'affecte pas seulement les voies respiratoires mais influe aussi sur le système cardiovasculaire et peut provoquer certaines maladies neurodégénératives et métaboliques, ainsi que des troubles neurocognitifs, notamment chez les enfants. Pourtant, la qualité de l'air est un sujet peu évoqué, sauf lors des pics de pollution. Il peine à mobiliser les élus et les politiques locales restent largement insuffisantes, ou trop peu suivies d'effets : tel est le cas pour la zone à faibles émissions métropolitaine qui pâtit de l'absence de véritable contrôle. La solution ? De plus en plus d'experts, et notamment Sophie Szopa, co-autrice du dernier rapport du Giec, prônent de se saisir simultanément des deux sujets primordiaux pour l'environnement que sont la qualité de l'air et la neutralité climatique. Lutter pour la première contribue souvent à atteindre la seconde, et inversement. Une façon de faire d'une pierre deux coups, et surtout, de laisser à voir, bien plus rapidement et concrètement, les effets de tous ces petits gestes quotidiens qui améliorent l'air que nous respirons.