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Rôle des écosystèmes forestiers dans le transfert des HAP de l'atmosphère aux sols : étude des placettes du réseau RENECOFOR
Neuf
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont produits par la combustion incomplète de la matière organique et ils peuvent être transférés sur de longues distances. Les HAP constituent un groupe de polluants organiques persistants (POP) et leurs natures organique et hydrophobe leurs confèrent une affinité vis-à-vis des surfaces lipidiques et des[…]
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Fiche technique
Auteurs | NEGRO Sara, UNIVERSITE GRENOBLE ALPES, ADEME |
Public(s) | Secteur de la recherche |
Thématique | Air |
Collection | Expertises |
Date d'édition | 2016/05 |
Format | Site internet |
Langue | FR |
Périmètre de publication | National |
Régional |
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Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont produits par la combustion incomplète de la matière organique et ils peuvent être transférés sur de longues distances. Les HAP constituent un groupe de polluants organiques persistants (POP) et leurs natures organique et hydrophobe leurs confèrent une affinité vis-à-vis des surfaces lipidiques et des compartiments contenant de la matière organique. Ils peuvent donc s'adsorber sur les matrices végétales et sur la matière organique des sols. La canopée, du fait de sa rugosité aérodynamique importante, constitue un puits important de HAP. Dans ces travaux de thèse, la concentration en HAP, sur une période de 20 ans (de 1993 à 2011), a été suivi dans la végétation (au niveau des feuilles/aiguilles) et dans le sol avecles couches organiques (OL, OF et OH) et les couches organo-minérales (0 - 10 cm, 10 - 20 cm et 20 - 40 cm) sur plusieurs sites forestiers français suivis par le réseau RENECOFOR (Réseau National de suivi à long terme des ECOsystèmes FORestiers). Ainsi 14 sites répartis sur tout le territoire français ont été choisis selon des caractéristiques différentes (type de l'essence forestière, climat, altitude, latitude, longitude, type d'humus forestier, contenu en carbone organique, etc.). Et 14 HAP, considérés comme prioritaires par l'agence de protection de l'environnement des Etats-Unis (US-EPA), ont été quantifiés. Cette étude a mis en évidence l'efficacité de la végétation dans l'enregistrement d'un historique pour la qualité de l'air des sites forestiers. Une baisse générale de la concentration en HAP dans la végétation et dans l'atmosphère pendant les 20 dernières années a été constatée. La végétation joue le rôle d'une pompe qui accumule les HAP et les transfère vers les sols forestiers. Le contenu en carbone organique semble être le paramètre contrôlant l'accumulation des HAP dans les sols forestiers. Ainsi, la dynamique des HAP entre les différents compartiments forestiers semble dépendre de leurs propriétés physico-chimiques et de leur capacité à subir des mécanismes de dissipation (lixiviation, dégradation, etc). Enfin, cette étude montre que les couches organo-minérales des sols forestiers constituent un puits plus important de HAP (légers, intermédiaires et lourds) que la végétation et les couches organiques dans l'écosystème forestier.
Un travail de thèse intéressant et toujours utile. En savoir plus, sur cette thèse.