Qualité de l'air dans la Vallée de l'Arve :
météorologie locale et mesures de réduction des émissions liées au chauffage au bois
Neuf
Les travaux de cette thèse ont eu pour objectif de développer des méthodes permettant de prendre en compte l'influence des conditions atmosphériques sur les concentrations hivernales de PM10 et d'évaluer les paramètres et facteurs d'incertitudes permettant de comparer les variations estimées d'émissions de PM10wb avec celles des concentrations mesurées de[…]
Plus de détailsFiche technique
Auteurs | ALLARD Julie, UNIVERSITE GRENOBLE ALPES, ADEME |
Public(s) | Secteur de la recherche |
Thématique | Air |
Collection | Expertises |
Date d'édition | 2018/09 |
Format | Site internet |
Langue | FR |
Périmètre de publication | National |
En savoir plus
Les travaux de cette thèse ont eu pour objectif de développer des méthodes permettant de prendre en compte l'influence des conditions atmosphériques sur les concentrations hivernales de PM10 et d'évaluer les paramètres et facteurs d'incertitudes permettant de comparer les variations estimées d'émissions de PM10wb avec celles des concentrations mesurées de PM10wb au cours des 4 hivers. Ces travaux se sont appuyés sur d'importantes bases de données de mesures chimiques et météorologiques constituées durant 4 hivers (13-14 à 16-17) au niveau de 3 sites dans la vallée de l'Arve. Par ailleurs, les données techniques issues des dossiers de renouvellement des appareils pour bénéficier de l'aide financière du Fonds Air Bois nous ont été communiquées. A partir de ces données, les réductions des émissions de PM10wb estimées provenant de ces remplacements d'appareils ont été temporalisées et spatialisées. L'état de la stabilité thermique de l'atmosphère, paramètre essentiel pour déterminer les épisodes d'inversions thermiques, a été suivi en continu grâce à un système peu onéreux de capteurs de température sous abris installés le long des pentes. Ces mesures ont permis de montrer que les conditions météorologiques locales dans ces vallées encaissées sont le facteur premier conditionnant les concentrations atmosphériques. Une classification automatique des conditions atmosphériques a été établie, permettant de s'affranchir de cette variabilité et de comparer les concentrations pour des conditions atmosphériques similaires entre les différents hivers. L'innovation de cette approche repose principalement sur la prise en compte du degré d'influence de variables météorologiques et de paramètres liés à l'intensité des émissions sur les concentrations atmosphériques. Une diminution graduelle des concentrations de PM10wb au cours des hivers a ainsi pu être constatée au niveau des 3 sites pour certaines classes de conditions atmosphériques, résultat consolidé par la diminution concomitante des traceurs de la combustion de la biomasse à la masse des PM10. Afin de préciser la représentativité de ces résultats, la variation des émissions de PM10wb résultant du remplacement des appareils a été estimée au niveau des 3 sites de mesures nécessitant de s'intéresser à la large variabilité des consommations de bois et facteurs d'émissions à cette échelle. Au terme de ce travail et du programme DECOMBIO, nous avons été à même de développer et de valider plusieurs outils méthodologiques applicables dans l'évaluation de futurs fonds air bois (utilisation de capteurs le long des pentes, classification météorologique adaptée à la qualité de l'air, estimation des incertitudes sur les émissions de parc de dispositifs de chauffage au bois). Ces bases solides nous ont permis de mieux comprendre les mesures réalisées sur les PM atmosphériques, et leurs liens avec les estimations des émissions.