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Réactivité hétérogène de pesticides adsorbés sur des particules atmosphériques :
influence des paramètres environnementaux sur les cinétiques
Neuf
La contamination de l'environnement par les pesticides est ubiquiste et les preuves d'impacts sanitaires et environnementaux s'accumulent. Après application, une fraction des pesticides passe dans l'atmosphère où ils sont répartis entre les phases gazeuse, aqueuse et particulaire. La plupart des pesticides utilisés aujourd'hui sont semi-volatils et sont donc en partie[…]
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Fiche technique
Auteurs | MATTEI Coraline, UNIVERSITE AIX-MARSEILLE, ADEME, CNRS, CONSEIL REGIONAL PACA |
Public(s) | Secteur de la recherche |
Thématique | Air |
Collection | Expertises |
Date d'édition | 2019/07 |
Format | Site internet |
Langue | FR |
Périmètre de publication | National |
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La contamination de l'environnement par les pesticides est ubiquiste et les preuves d'impacts sanitaires et environnementaux s'accumulent. Après application, une fraction des pesticides passe dans l'atmosphère où ils sont répartis entre les phases gazeuse, aqueuse et particulaire. La plupart des pesticides utilisés aujourd'hui sont semi-volatils et sont donc en partie adsorbés en surface de particules atmosphériques où ont lieu des réactions hétérogènes. La réactivité en phase gazeuse des pesticides est documentée contrairement à celle en phase particulaire qui est mal décrite. Ce travail de thèse a permis d'étudier par expérimentation en laboratoire l'influence de paramètres environnementaux (humidité relative, nature des particules, taux de recouvrement) sur la réactivité hétérogène de huit pesticides (cyprodinil deltaméthrine difénoconazole fipronil oxadiazon pendiméthaline perméthrine tétraconazole). Ces composés étaient adsorbés sur des particules minérales (silices hydrophobe et hydrophile, sable d'Arizona) et ont été exposés auxprincipaux oxydants atmosphériques (ozone, radicaux hydroxyles (OH) et nitrates (NO3)). Les résultats ont montré que l'humidité relative, la nature des particules et le taux de recouvrement peuvent influencer les cinétiques de dégradation hétérogène par l'ozone et les radicaux OH. Ils ont aussi permis de mettre en évidence l'efficacité des radicaux NO3 pour la dégradation hétérogène des pesticides (temps de demi-vie hétérogène avec NO3 : 2 à 16 j contre 0,4 à >800 j avec l'ozone et 3 à >100 j avec OH). Ces résultats permettent une meilleure compréhension du devenir atmosphérique des pesticides et contribueront à la prédiction de la pollution de l'air par les pesticides.